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            FAT CARBON

Dernière mise à jour 

 

28 /03/ 2024

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COUTEAUX HISTORIQUES CÉLÈBRES

Le Premier Couteau

Premier couteau de l’humanité 

LE COUTEAU de GEBEL-EL-ARAK

Certes, les hommes préhistoriques ont depuis les premiers temps de l’humanité réalisé des outils coupants indispensables à la chasse qui les nourrissait, comme à bien des gestes de leur vie quotidienne. Et la forme de leurs couteaux s’est peu à peu affinée ; tandis que leur technique progressait également, notamment avec l’adoption de celle de l’emmanchement.

Mais c’est vraiment avec les poignards dits « gerzéens » de la période prédynastique égyptienne que les réalisations posent déjà les bases de structure, de rapport lame/manche, et même d’esthétique de ce que seront, des millénaires plus tard, les couteaux fixes de l’ère historique.

Le couteau de GEBEL-EL-ARAK est sans conteste le plus abouti d’entre eux.

Découvert en 3300 av JC, il comporte une lame en silex taillé, et un manche fait d’ivoire d’hippopotame, animal très présent dans le Nil. Il mesure environ 25cm, dont 16cm de lame, et 9cm de manche.

LA LAME est issue d’une technique élaborée, appelée « ripple flake », qui consiste à polir d’abord la lame ; puis lui donner tranchant et esthétique, en faisant sauter des éclats fins et parallèles ensuite. Cette technique raffinée ne semble avoir été utilisée que pendant la courte période de 3500 à 3200 ans av JC ; vraisemblablement abandonnée ensuite en raison de sa complexité.

LE MANCHE d’ivoire gravé nous apporte de nombreux renseignements sur la vie de l’époque. Il sanctifie tout d’abord les 2 usages reconnus du couteau : LA CHASSE, sur la face gauche, et LE COMBAT sur la face droite.

Sur la scène de chasse, on voit le chasseur en situation privilégiée de « Maitre de la Chasse », dominant symboliquement le roi des animaux de la steppe – et le plus dangereux, le Lion. Par opposition aux animaux sauvages, le tableau met en scène les animaux domestiqués (le chien avec son collier) et les animaux élevés (Les chèvres).

Côté scène de Guerre, on peut retrouver les 2 types de combats pouvant se dérouler à cette époque : les combats sur mer (avec des navires de conception diverse) et les combats sur terre ; avec la représentation d’une partie des armes de l’époque : massues, gourdins, couteaux . . . il y manque les arcs et les sagaies.

On pense que son auteur a pu s’inspirer des peintures murales d’Hiérakonpolis, dont les thèmes sont extrêmement similaires. Cette théorie renforce la situation du couteau de Gebel-El-Arak comme maillon intermédiaire de la transition, en Egypte, entre la période préhistorique et la période dynastique.

Ce couteau est actuellement conservé à Paris, dans les collections du Département des Antiquités Egyptiennes du Musée du Louvre.

 



L' EXTRAORDINAIRE POIGNARD DE TOUTANKHAMON

Le 4 novembre 1922, en Égypte,  dans une Vallée des Rois dont tous les autres archéologues étaient persuadés qu’il n’y avait plus rien à découvrir, Howard CARTER met à jour un nouveau tombeau.

Plus petit et profondément enfoui, il s’avère qu’il n’a pas -comme les autres – subi des vols incessants au cours des siècles. Il est riche de plus de 5000 pièces, entassés en bric-à-brac dans ce petit tombeau, et dont nombre d’entre elles sont en or.

Ce mausolée est identifié comme consacré à la mémoire d’un pharaon de la XVIIIème dynastie, appelé TOUTANKHAMON, né vers -1345, installé sur le trône dès l’âge de 9 ans, et décédé prématurément à 19 ans.

Parmi ces trouvailles, à l’intérieur même de son sarcophage, reposent 2 poignards de 34 cm, magnifiques par les décors en pierres précieuses de leur manche en or ; mais plus intrigants encore par leur nature : le premier possède une superbe lame en or, alors que le second dispose d’un étui en or, mais d’une lame en fer, à peine oxydée.

C’est pourtant celui-ci qui laisse pantois les scientifiques qui l’examinent par spectrométrie de fluorescence des rayons X. la composition du métal comprend en effet10% de nickel et 0,58 % de cobalt, matériaux qui n’étaient ni connus ni donc forgés à l’époque !

Cette découverte est toute récente, puisque les publications scientifiques sur le sujet remontent à 2016, soit près d’un siècle après la découverte du trésor.

En étudiant davantage la question, il apparait que le cobalt, lorsqu’il fait partie des composants d’un minerai natif de fer, y a une part qui n’atteint jamais 5%. Par contre, cette proportion peut s’élever jusqu’à 35% dans le fer d’origine météoritique. Enfin, en cherchant à partir de ces prémisses, on finit par retrouver dans un texte égyptien de la XIXème dynastie la référence à un « fer du ciel »

 

La lame du poignard de Toutankhamon est donc d’origine météoritique !

 

Pour la petite histoire, ce poignard serait sans doute un cadeau transmis familialement depuis son grand-père AMENHOTEP III, qui l’aurait reçu à l’occasion de son troisième mariage. Il épousait TAHUDEPA, fille de TOUSHRATTA, roi du Mittani. Ce riche royaume « du levant » était situé sur le territoire actuel du nord de la Syrie. Il est donc probable que cette région, alors très en avance sur le travail des métaux, était à même de préparer cette lame extraordinaire, digne d’un cadeau de mariage royal.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

plaquette "lettre" cunéiforme du roi TOUSHRATTA au pharaon AMENHOTEP III , lui proposant sa fille TAHUDEPA en mariage